Les fils d'Israël entrèrent en Égypte avec Jacob, chacun est arrivé avec sa maison, femme et enfants et cela faisait un total de 70 personnes.
Ils devinrent nombreux et quand un nouveau roi se leva qui ne connaissait pas Joseph on commença à opprimer le peuple, de peur qu'ils ne se multiplient et deviennent un danger.
Ils bâtirent en menant une vie amère, à cause des ouvrages pénibles et de toute espèce de servitudes.
Ensuite commença le temps où les garçons devaient être tués à la naissance sur l'ordre du roi d'Égypte et c’est en ces temps-là que Moïse échappa à la mort.
Devenu grand, il dut fuir pharaon jusqu'en terre de Madiane, il épousa Séphora.
Alors qu'il paissait les brebis de Jéthro son beau-père, Dieu se manifesta à Moïse qui venait de conduire le troupeau dans l'intérieur du désert. Il vint à la montagne de Dieu, l'HOREB, alors « l'ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d'un buisson en feu » ou « dans une flamme de feu du milieu du Buisson. »
Et comme Moïse s’approchait, Dieu se mit à lui parler ! Je SUIS !
Moïse et tout le peuple vont rester très marqués par cette rencontre.
Dieu est intervenu parce qu'il voit la souffrance des hommes et qu'il entend leurs cris. Exode 2,23 :
« Les enfants d'Israël, gémissant à cause de leurs travaux vociférèrent, et leur clameur monta de leurs travaux jusqu'à Dieu. »
Cet épisode nous enseigne aussi que Dieu intervient pour délivrer. « J'ai vu, oui, j'ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte et j'ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. »
Dieu est venu au secours de son peuple. « Cependant, la plupart n'ont pas su plaire à Dieu. » Ingratitude !
La leçon retirée par Saint-Paul dans sa première lettre aux Corinthiens est que cela devrait NOUS servir d'exemple pour nous empêcher de désirer ce qui est mal comme l'ont fait ces gens-là.
Aujourd'hui il arrive que même des consacrés désirent ce qui est mal. Alors, « allons nous récriminer ? »
Non bien sûr, « cessez de récriminer ; ceux qui ont récriminé sont morts dans le désert, sans arriver en Terre Promise ! » donc nous n’allons ni récriminer ni en perdre la paix.
Nous allons demeurer dans une prière confiante, malgré notre souffrance.
Mystère du mal ! Du temps de Jésus des galiléens en prière furent massacrés ; ceux-là n'étaient pas plus pécheurs que les autres.
18 personnes furent tuées par la chute de la tour de Siloé.
Jésus dit qu'ils n'étaient pas plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem.
Dieu regarde avec patience selon la leçon du figuier stérile, et il nous enseigne que nous n'avons pas à juger mais à nous convertir.
Le propriétaire du figuier disait : « Voilà 3 ans que je viens chercher du Fruit sur ce figuier et je n’en trouve pas. »
Trois ans, ou symboliquement les trois périodes de l’histoire du peuple juif : le temps en Égypte jusqu’à la royauté puis la royauté, puis après le retour de l’exil à Babylone.
Même si Dieu a usé de patience, son peuple ne porta pas tous les fruits qu'il aurait dû porter. Nous lisons en effet en Mt 21,43 :
« Aussi, je vous le dis : le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
Une nation de baptisés, appelée à être parfaite, comme votre Père du Ciel est parfait. Alors pourquoi les problèmes de pédophilie ont-ils duré si longtemps ?
La Conférence des évêques de France nous a transmis un dossier pour ce dimanche, nous invitant à être témoin pour une vie nouvelle.
C’est une journée de prière et de mémoire pour les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles dans l’Église.
Nous demanderons à l'Esprit Saint de venir consoler telle et telle personne maintenant adulte.
Que toutes les victimes puissent voir leurs blessures se refermer.
L'Esprit-Saint peut agir dans le présent de leurs souffrances ; même s'il faut remonter sur plusieurs années on voit des adultes touchés par la prière de consolation.
Parfois l’un ou l’autre tombe pour un repos dans l'Esprit Saint pendant lequel Dieu console et guérit.
Pourquoi Dieu a-t-il permis ?
Nous touchons encore à la question du mal et aussi de l’oubli de l’Évangile puisque Jésus nous a bien demandé de ne pas être scandale pour les autres.
Il nous a prévenu que l’ivraie sera au milieu du blé.
Parfois les supérieurs en complètement négligé de prendre les bonnes mesures puisqu’ils ont voulu protéger la communauté au lieu de courir vers la victime.
Il nous est donc proposé d’aider les autres à guérir, d’ouvrir les yeux et les oreilles, d’ouvrir notre cœur surtout, de ne pas détourner le regard, et de mesurer l'importance de ce qui est vu ou entendu.
De victimes à témoin nous lisons : « merci de nous aider à poser des mots sur nos maux, et cela peut nous permettre d'avancer encore et de mesurer le chemin parcouru. » Il s'agira donc pour nous de ressembler à Jésus bon samaritain.
Une écoute guérit le blessé et nous guérit nous-mêmes de l'égoïsme, du « cela ne me regarde pas. »
Une victime dit encore :
« Ce qui te fait le plus de mal, c'est la certitude que personne ne te comprendra et cela reste en toi pour toute ta vie. »
Et bien non, il nous faut lutter contre cela. Viens Esprit-Saint guider notre écoute pour que nous aidions les victimes et aussi les coupables sur leur chemin de pénitence ne serait-ce que par notre prière.
Amen.
