Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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23ème dimanche du temps ordinaire.

Dimanche 4 septembre 2022

Jésus a quitté la maison d'un pharisien chez qui il était invité, il chemine accompagné par de grandes foules qui faisaient route avec lui.

Les dispositions des cœurs sont très variées aussi Jésus veut apprendre aux âmes à quelles conditions leur sera ouvert le royaume des cieux.

Au début du chapitre (Lc 14, 25-33), du moins au verset 15 et suivant, un des convives disait :
« Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume des cieux. ».

Jésus a donné une parabole comme quoi un homme prépare un grand dîner quand c'est prêt il invite mais beaucoup s'excusent de ne pas pouvoir venir : « j'ai acheté un champ, j’ai acheté 5 paires de bœufs, un autre dit je viens de me marier et c'est pourquoi je ne puis venir... »

Alors Jésus va être clair : les âmes ne doivent pas être paralysées par leur attachement à des biens terrestres, une âme ne doit pas être paralysée parce que le conjoint vit sans Dieu ou presque sans Dieu.

Sainte-Térésa de Calcutta dit que la prière ne peut pas s'allumer ou s'éteindre avec un interrupteur :
la prière est union, il n'est pas possible d'avoir une plénitude d'attention mais une plénitude d'intention, oui,
et rien ni personne ne doivent empêcher cette plénitude d'intention de suivre Jésus. Comme on l’a vu déjà, cela va entraîner des choix jusqu'à sa propre vie pour demeurer fidèle.

Nous pouvons penser à Saint-François d'Assise quittant son père et ses richesses, nous pensons aussi à Sainte-Bernadette prenant des coups plutôt que de mentir, même chose pour Lucie de Fatima. Sainte-Jeanne-d'Arc maintenait fermement qu'elle avait été guidée par ses voix et elle fut conduite au bûcher.

Par contre Faustine obéissait à son père à contre-coeur, alors qu’il voulait la marier l’empêchant d'entrer en communauté religieuse mais alors c'est Jésus qui intervenu en personne :
« Jusqu'à quand me feras-tu attendre et souffrir ? »

En général Jésus frappe à la porte et laisse libre ; dans le cas de Faustine il intervient contre les plans du père de Faustine, en vue de transmettre un message pour le monde entier. Dieu est venu au secours de Faustine.

Elle devint sœur Faustine et fut fidèle à sa mission, non sans combat d'ailleurs (cahiers déchirés).

En général c’est la parole de Jésus qui éclaire notre choix sachant que ce choix n’aura aucune valeur sans la charité, :
« j'aurais beau être détaché de tous mes biens pour la nourriture des pauvres et livrer mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité cela ne me sert à rien ».

On n'arrive pas à suivre Jésus à la perfection par le seul renoncement à des richesses et le mépris des honneurs si l'on n’y ajoute pas la charité sinon les bonnes actions sont frappées de stérilité.
« Si je n'ai pas la charité cela ne me sert à rien » dit Paul

Autrement dit, porter la croix pour suivre Jésus va consister à aimer sans traîner des envies, des colères ou des regards en arrière, concrètement ne pas chercher son propre intérêt, ne pas prendre plaisir à l'injustice, ne pas tenir compte du mal que l’on peut essayer de nous faire.
Ainsi suivre Jésus en portant sa croix suppose d’offrir un cœur très pur, le cœur pur de tout mélange.
C’est comme lors d’un pèlerinage, rien ne doit nous arrêter.

J'ai appris dit Paul à me contenter de toutes les situations et malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile, ce qui lui valut d'être mis en prison « à cause de l'Évangile » seconde lecture (Phm 9b-10.12-17).

Paul est prisonnier et Onésime lui rend des services. Paul lui en a rendu un grand en lui donnant le baptême, ce qu’il appelle :
« La vie dans le Christ ».

Philémon qui a souffert de la fuite de son esclave d’Onésime, d’accord mais en le retrouvant comme un frère bien-aimé cela lui attirera des bénédictions.

Porter sa croix, c’est aussi faire effort pour rendre service.

Seigneur il n’est pas facile d'apprendre ce qui te plaît et de grandir dans la sagesse première lecture « nos réflexions sont incertaines et nos pensées instables, notre corps périssable appesantit notre âme » mais le Seigneur nous aime toujours il continue à envoyer d'en haut son Esprit-Saint.

Le chemin derrière Jésus étant parfois difficile, Marie nous demande (311 n) de verser du baume sur beaucoup de blessures ouvertes et sanglante, dites une parole suave à ceux qui cheminent dans l’aridité, dans le noir, dans le découragement, dans le désespoir.

Que chacun se laisse guider par l’ Esprit-Saint et puis je rappelle l’importance du chapelet, le signe de la présence de Marie qui prie alors avec nous.

Amen


Père Bernard Fort.

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