C’est la nouvelle version du missel romain. Vous avez eu un peu d’hésitation à répondre car le prêtre ne dit plus :
« Heureux les invités au repas du Seigneur. »
Maintenant le prêtre dit :
« Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l'Agneau. »
Si nous répondons à cette invitation c'est qu'il y a eu une proclamation de la bonne nouvelle de la part de prêtres ou de laics que nous remercions.
Dieu dit en Isaïe :
« Qui enverrai-je, avant de dire, qui sera notre messager ? »
Singulier : Qui enverrai-je ? Et pluriel au sein de la Trinité ; distinction des personnes divine et pluriel de la Trinité.
Saint, saint, saint, 3 x 5 saint, cette triple glorification d'un seul Dieu désigne, d'après les Pères de l’Eglise, le mystère de la Trinité des personnes divines dans l'unité de la divine essence. (page 1571 dans la Vulgate)
Dieu est tellement grand, tellement au-dessus de nous ! Isaïe en a fait l'expérience. Sa vocation lui est venu dans le temple de Jérusalem.
La vision dont il fut gratifié était tellement impressionnante qu'il fut marqué pour toujours par la conscience de la grandeur de Dieu et de la petitesse de l'homme. Mais nous avons vu à nouveau depuis Noël jusqu'à mercredi dernier fête de la Présentation de Jésus dans le temple de Jérusalem que Dieu a comblé la distance entre lui et nous.
C’est la mission du Séraphin et la proximité de Dieu va aller bien plus loin !
Le fossé infranchissable a été comblé « nul ne descend du Ciel sinon celui qui vient du Père ! »
À noter que c'est le seul endroit dans la Bible où nous entendons parler des Séraphins. Il signifie « brûlant, enflammé » et désigne un des neufs choeurs des anges.
« Malheur à moi » dit Isaïe, une des raisons qui expliquerait cette parole, c’est que les Hébreux pensaient qu'on ne pouvait pas voir Dieu sans mourir.
C'est la même confession ou la même excuse au Seigneur que celle de Moïse après l'apparition de Dieu dans le buisson ardent.
Ou encore : « Malheur à moi parce que je me suis tu ».
Soit il n'a pas chanté avec les séraphins, soit Isaïe se reproche d'avoir gardé le silence devant une faute d’Ozias !
Alors, le séraphin tenant un charbon brûlant, l'approcha de ma bouche et dit ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. Isaïe peux répondre : « me voici, envoie-moi » Isaïe peut dire : « Je n'aie plus peur. » Comme l'exprime le psaume : « ta droite me rend vainqueur, je peux annoncer, je ne peux plus me taire. »
Le psalmiste est sûr qu’il chante en présence des anges non seulement les chérubins mais aussi les Séraphins, les Trônes, les Dominations, les Vertus, les Puissances, les Principautés, les Archanges et les Anges.
Le psalmiste se prosterne et les 9 choeurs des anges le font déjà !
Nous ne sommes pas seul pour chanter, en particulier pendant la messe.
Quelle est grande la gloire du Seigneur, j’annonce l'amour du Seigneur « qui fait tout pour moi » et cet amour ne fléchira jamais.
Alors le psalmiste rend grâce pour la force que Dieu a donné à son âme et il demande avec confiance : « N'arrête pas l’oeuvre de tes mains. »
Voilà pour l'appel d’Isaïe, puis l'appel de Saul qui se présente comme le plus petit des apôtres mais Dieu est avec lui.
Et lui-même étant fortifié par le Seigneur, il encourage les fidèles à tenir bon « C'est par lui que vous serez sauvés. Pour cela gardez bien l'Évangile que vous avez reçu. » Voilà ce que nous proclamons le Christ est mort tandis qu'un glaive transperçait le cœur de sa mère – lecture du 2 février -
Il est mort pour nos péchés, il fut mis au tombeau et il est ressuscité le troisième jour.
Ce kérygme c'est le message que nous devons transmettre.
Monseigneur Marc Aillet (évêque de Bayonne) m’a demandé : qu’en est-il des initiatives missionnaires, au sein du pôle missionnaire ?
Le kérygme c’est le filet qui rassemble un seul peuple sur toute la terre.
Le Royaume du Seigneur ! Ce que Pierre a fait pour les poissons il va le refaire pour les hommes sur la demande du Seigneur.
« Sur ta parole je vais jeter les filets. »
Après la pêche miraculeuse, Simon-Pierre tombe aux genoux de Jésus. « Éloigne-toi de moi, Seigneur car je suis un homme pécheur. »
Pierre était dans un grand effroi, une sainte crainte de Dieu.
Mais tout consacré et tout messager en général qui jette les filets par son témoignage finit par tomber aux genoux de Jésus.
Je crois qu’il y aura des pleurs d'émotions quand nous verrons le bien que Dieu nous permet de faire.
Nous ne voyons pas encore le résultat, ou très peu.
Beaucoup diront même que ça n'avance pas vite et c’est souvent vrai.
Même pour Jésus c’était plus facile de guérir une main paralysé ou un infirme que de convaincre une âme.
Ce qui compte c'est de laisser ce qui nous paralyse – laissant tout ils le suivirent – il faut que nous puissions jeter les filets sans découragement ne serait-ce que par notre paix intérieure.
Nous peinons toute la nuit et nous connaissons le poids du jour et de la chaleur sans rien prendre. Pas si sûr aussi sur ta parole je vais encore jeter les filets.
Avec la grâce de Dieu, chaque jour je peux répondre : « Envoie-moi, me voici ».
Amen
