« Renonce au flot de paroles inutiles ; ne médis pas, n'écoute pas non plus volontiers le médisant, mais sois plutôt prêt à prier.
La participation à l'Esprit Saint est accordée à la mesure de la foi de chacun. Si tu te donnes peu de mal, tu recueilles peu ; si tu travailles beaucoup, important sera ton salaire. »
Nous avons commencé à nous donner plus de mal qu’à l’habitude depuis mercredi dernier. Beaucoup d’entre nous ont reçu l'imposition des cendres.
La Parole de Dieu nous a rappelé l’importance de la charité, de la prière et de l’aumône et tout ceci dans la discrétion sinon pas de récompense pour toi dans le ciel, tu perds tout ton mérite ; par contre si tu agis dans le secret de ton cœur, ton Père te le revaudra.
L’objectif de notre effort c’est un grand repas car :
« Le Seigneur de l'univers préparera pour tous les peuples sur sa montagne un festin de viandes grasses et de vin capiteux. » Isaïe 25,6.
« Lui-même les fera passer à table et les servira » et pour cela il faudra porter l'habit de noce, le sceau du Père et les sandales aux pieds puisque nous sommes institués pèlerins de la bonne nouvelle !
La réponse de Jésus au tentateur nous rappelle combien nous devons aimer la Parole de Dieu même s’il faut aussi le pain mais cela ne doit pas nous inquiéter outre mesure.
Le Seigneur à reproché à ses disciples d'être trop inquiets au sujet du pain.
Vous vous souvenez qu’ils étaient dans la barque et qu'ils n'avaient pris qu'un seul pain et Jésus leur dit :
« vous n'avez pas encore compris ? »
Il est vrai que la Parole de Dieu parle d’un manque de pain puisque :
« celui qui montait un cheval noir tenait à la main une balance et j'entendis comme une voix, du milieu des quatre Vivants, qui disait un litre de blé pour un denier, 3 litres d'orge pour un denier. Quant à l’huile et au vin ne les gâche pas. » Apocalypse 6,5.
Le manque de pain peut être permis par Dieu pour ramener à lui les cœurs éloignés et leur enseigner que justement l'homme ne vit pas seulement de pain !
C'est un des enseignements que le peuple de Dieu a retiré de l'épreuve du désert. Deutéronome 8,3 :
« Il t'a humilié, il t'a fait ça sentir la faim, il t'a donné à manger la manne que ni toi ni te pères n'aviez connu, pour te montrer que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Yahvé. »
C’est sur ce point que le diable tente Jésus.
Il n'est pas venu au début du jeûne de Jésus, il a attendu que Jésus soit dans une faim extrême ! Par ailleurs le diable avait entendu sans doute la parole solennelle de Dieu au moment du baptême de Jésus.
Quelle est cette filiation si solennelle ?
Quelle est la filiation de celui-ci entré dans les eaux du Jourdain ?
Alors quand le temps des quarante jours fut écoulé dans le désert et que Jésus eut faim, le diable dit alors :
« Si tu es Fils de Dieu ? »
Jésus ne s’explique pas ; il rappelle l’Écriture.
Celui qui a donné la manne aux Juifs peut, comme autrefois nourrir l'homme. Le Seigneur n’use pas de moyens extraordinaire, il est aux mains de son Père et c'est pour nous une leçon de CONFIANCE et de FOI.
Sur ce premier échec, le diable emmena Jésus plus haut… en temps que Prince de ce monde, il lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
« Cela m’a été remis, je le donne à qui je veux ».
Il y a une condition, c’est qu’il faut se prosterner devant le prince de ce monde
Le diable qui était inquiété par le jeûneur du désert puisqu’il lui dit :
« Si tu es le Fils de Dieu »,
se demande peut-être si cet inquiétant jeûneur ne va pas lui répondre que tout est à lui, et à lui seul.
En fait Jésus n’accorde aucune explication, il rappelle qu’il nous faut adorer Dieu seul, de tout ton cœur, de toute ta force, de toute ton âme.
Malheureusement, beaucoup succombent à la tentation du pouvoir, de la spéculation sur la nourriture et même du contrôle de la nourriture, ne serait-ce qu'en Corée du Nord…
Dieu s’est servi de Cyrus pour renvoyer son peuple sur la terre de Jérusalem mais en son temps Dieu avait permis l'exil pour que son peuple revienne à lui.
De nos jours, connaissant tout ce qui se prépare depuis des dizaines d’années, la Vierge Marie a demandé la consécration à son cœur Immaculé.
Livre Bleu numéro 287, en 1984 lettre c et d :
« Je la demande avant tout au pape - à ce moment-là Jean-Paul II, mon premier fils de prédilection qui l'a faite de manière solennelle après avoir écrit aux évêques du monde de la faire en union avec lui. Malheureusement, cette invitation n'a pas été accueillie de tous les évêques. Des circonstances particulières n’ont pas encore permis de me consacrer expressément la Russie, comme je l'ai demandé plusieurs fois. Ainsi que je vous l'ai déjà dit, cette consécration me sera faite lorsque des événements sanglants seront désormais en voie de réalisation. »
En effet ce sont bien les informations qui nous arrivent aujourd’hui !
Les évêques ukrainiens catholiques de rite latin ont demandé au pape François de consacrer l’Ukraine et la Russie. Ces deux peuples ont déjà énormément souffert à cause de leur foi. Dieu le leur revaudra, en son temps.
Redoublons de ferveur en ce nouveau carême ; la seconde lecture nous rappelle l'importance de la FOI pour parvenir au Salut. Celui qui met sa foi en Jésus ne connaîtra pas la honte. Il sera sauvé maintenant et pour l'éternité.
Et puis ce magnifique psaume 90 :
« Quand mon serviteur m'appelle je lui réponds. Je veux le libérer, Le glorifier de longs jours je veux le rassasier... »
Que notre jeûne et prière fasse reculer les assauts du mal !
Amen
